On parle d’indication de prothèse totale de hanche chez
un patient présentant un handicap majeur dans la vie
de tous les jours mais aussi :
Boiterie à la marche
Difficultés à s’asseoir
Difficultés à la montée et descente des escaliers
Périmètre de marche limité
Douleurs à la mobilisation
Douleurs dans l’aine ou dans la fesse pouvant irradier dans le genou
Causes des douleurs
Coxarthrose : usure des cartilages articulaires, c’est l’affection la plus courante de la hanche (souvent évoluée et invalidante au stade chirurgical).
Ostéonécrose
Maladie rhumatismale
Séquelles post traumatiques
Consultation chez le chirurgien
Histoire de la maladie par le patient
Description de la douleur
Handicap dans la vie quotidienne
Examen clinique :
Tests de mobilité par le chirurgien : souplesse ou raideur de la hanche à la mobilisation.
Lecture des clichés radiologiques (stade de l’arthrose, état de l’interligne articulaire ….)
Diagnostic du chirurgien
Douleurs modérées, examen radiologique montrant une arthrose peu évoluée :
Traitement conservateur (antalgiques, anti-inflammatoires, chondroprotecteurs, kinésithérapie, physiothérapie), perte de poids.
Douleurs et impotence fonctionnelle très importantes, examen radiologique montrant une arthrose très évoluée :
Indication de prothèse totale de hanche.
Qu’est-ce qu’une prothèse totale de hanche ?
La prothèse totale de hanche est d’une part la partie qui remplace l’articulation usée
du bassin et d’autre part le col et la tête du fémur.
Elle comprend la tige qui est implantée dans le fémur et d’autre part le col et la tête qui s’articulent avec le fémur.
Chez un patient jeune (- de 65 ans) le cotyle possèdera une surface articulaire en céramique qui sera non scellée à faible taux d'usure.
Examens pré-opératoires.
Votre chirurgien et vous convenez de la mise en place d’une prothèse
de hanche. Il faudra donc procéder à différents
examens :
Analyse de sang
Consultation chez un cardiologue
Recherche d’infections :
Analyse d’urine
Radiographie panoramique dentaire à faire contrôler par votre dentiste.
Consultation chez l’anesthésiste muni de tous vos résultats
d’analyses ainsi que de l’ordonnance de votre traitement
en cours. Celui-ci vous indication le type d’anesthésie
le plus adapté (anesthésie générale ou rachis-anesthésie).
Il organisera l’arrêt de certains traitements ayant une interaction
avec la coagulation.
Indiquer à votre chirurgien si vous souhaitez une sortie à votre
domicile ou dans un centre de convalescence ou de rééducation
Vous avez bien entendu le choix d’une hospitalisation en chambre
particulière ou en chambre double.
Votre séjour à la clinique :
Accueil :
Entrée en clinique la veille de l’intervention muni de tous les résultats pré opératoires et des bilans radiologiques (radios, IRM, scintigraphie…), votre carte vitale et votre attestation de mutuelle. Prévoyez également vos affaires de toilettes et des vêtements simples à enfiler.
Toute une équipe d’infirmières vous accueillera et vous indiquera votre chambre.
Vous recevrez la visite de votre chirurgien et de l’anesthésiste.
Le matin de l’intervention vous prendrez une douche d’antiseptique puis vous vous vêtirez de vêtements de bloc. On vous administrera une prémédication afin de diminuer le stress, puis on vous conduira au bloc opératoire.
Au bloc opératoire :
Mise en place du cathéter par l’anesthésiste.
Incision de 8 cm postéro externe.
Capsulotomie.
Luxation de la tête fémorale.
Recoupe cervicale.
Mise en place de la pièce d’essai
Mise en place du cotyle puis de la tige fémorale.
Fixation de la prothèse avec ou sans ciment
Fermeture sur redon aspiratif après nettoyage antiseptique.
Installation en salle de réveil sous la surveillance de l’anesthésiste et des infirmières.
Retour en chambre 3 à 4 heures plus tard.
Rééducation :
Prise en charge de la douleur
Antibiothérapie 48 heures.
Lever dès le lendemain de l’intervention avec appui complet à l’aide de deux cannes avec le kinésithérapeute
Prévention anti-thrombotique afin d’éliminer tout risque de phlébite
Rééducation journalière personnalisée avec apprentissage des mouvements à éviter
La sortie se fera environ 8 jours plus tard.
Post opératoire
En post opératoire il vous sera proposé :
un retour à domicile si vous êtes aidé dans la vie quotidienne
un séjour en centre de convalescence ou de rééducation environ 3 semaines
Les fils seront enlevés au 15ème jour qui suit l’intervention. Dès la cicatrisation complète vous pourrez reprendre des
douches.
Des consultations de contrôle régulières chez votre
chirurgien sont indispensables même si tout vous semble normal :
au 15ème jour
au 30ème ou 45ème jour
à 3 mois, 6 mois, 1 an et enfin tous les 5 ans.
Il faut compter un minimum de deux mois de rééducation à raison
de 3 à 5 séances par semaine.
Très rapidement vous allez reprendre une marche normale, sans boiterie,
sans douleur et une récupération de la mobilité.
La reprise de la conduite pourra être envisagée selon les
cas à compter du deuxième mois qui suit l’intervention.
Certains sports non violents sont autorisés, tels que la marche,
la bicyclette, la gymnastique.
Mise en garde, précautions à prendre après l’intervention
Cependant il faudra rester très prudent avec votre hanche.
Certains gestes sont à éviter afin de ne pas luxer votre prothèse :
Les mouvements forcés
Ne pas croiser les jambes
Eviter les fauteuils bas
Ne pas se pencher pour ramasser des objets ou pour lacer vos chaussures
Eviter les injections intra-musculaires dans la fesse opérée
Eviter la prise de poids
Prévenir toute infection, même la plus banale est dangereuse
pour votre prothèse. En cas d’infection il conviendra donc
de contacter rapidement votre médecin traitement afin qu’il
la traite.
Complications
Elles sont rares.
Phlébite qui peut se compliquer en embolie pulmonaire,
Hématome se résorbant la plupart du temps en quelques semaines ou plus rarement nécessitant une évacuation chirurgicale,
Infection superficielle,
Infection de la prothèse, c’est pourquoi il est très
important de surveiller et traiter le moindre problème infectieux
lorsqu’on est porteur de prothèse (infection dentaire, ongle
incarné, infection urinaire, infection pulmonaire…)